Sohn @ Nouveau Casino

Sohn @ Nouveau Casino

Le 19 avril, le Nouveau Casino a frappé fort en invitant le phénomène du moment, le producteur et chanteur, Sohn. Britannique et basé à Vienne, Sohn n’a pourtant qu’un seul album à son actif (Tremors, sorti le 7 avril dernier) mais il suscite la curiosité et l’intérêt du public. Brillant producteur, magicien des manettes,  il se révèle aujourd’hui comme un artiste talentueux aux multiples facettes. Il était donc impensable de rater ce passage sur une scène parisienne et de la présentation exclusive de son premier album (à relire ici).

Ce samedi soir, c’est un Nouveau Casino archi complet qui attendait le chanteur.  Au milieu et surplombant la scène, Sohn apparaît entouré de ses machines et deux musiciens (étrangement en contrebas).  Six néons verticaux éclairent la scène. Tels des remparts phosphorescents, ils changeront de couleurs et varieront d’intensité tout au long du set. La disposition même des néons, font penser à un grand orge lumineux.  La scénographie minimaliste est cependant du plus bel effet.  Cependant, même si la salle est intimiste, on ne distingue tout de même pas le visage du musicien, caché sous une capuche noire quasi monacale (cf. photo ci-dessus). Ses gestes sont maitrisés, on ressent qu’il ne fait pas dans la grande spontanéité.
Tant pis, on passe outre et on se laisse happer et pénétrer par l’atmosphère tendre et sensuelle de ses mélodies.  Le set tourne autour des machines et en véritable chaman des sonorités électro, il superpose les voiles sonores, les mixent, les enveloppent et y rajoute cette voix qui personnellement me fait chavirer. Il double, triple, mixe sa propre voix et finalement, il se suffit à lui-même. Sa voix, quant à elle, déjà troublante sur l’album est encore plus vibrante et monte encore plus haut en live.

L’éclairage fait complètement corps avec la musique. Lorsqu’il interprète Tempest (titre éponyme de l’album), Sohn prend soin de ne pas faire un copier- coller du morceau de l’album. Sa voix semble s’envoler et  se détacher dans les aigus. Le titre se fait encore plus vibrant. S’ensuit Veto interprété quasiment a capella, d’une rare sensibilité, j’avoue que j’en ai eu la chair de poule. A cet instant, je pense qu’on était tous amoureux ou pour ceux qui ne l‘étaient pas, on a tous eu envie de l’être. Mention spéciale pour la qualité du son irréprochable car elle n’est pas étrangère au sentiment de pureté vocale et d’infini que nous avons tous ressenti.

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Alors qu’il interprète Bloodflows  ou encore Fool , les néons passent au rouge, au bleu et vibrent frénétiquement, plongeant très vite la salle dans une sorte de transe. Sohn toujours stoïque, du haut de son perchoir et accompagné de son synthétiseur, chante toujours aussi haut, sa voix se détachant clairement de la mélodie. S’ensuit  Lights, un titre plus rythmé, qui apparaît plus dansant.
Après un set plus que méditatif de presque une heure, sans trop de communication entre Sohn et son public (on mettra cela sur le compte de la réserve), les trois musiciens quittent sa scène un court instant.
Le rappel est un peu téléphoné mais on s’en moque.  Artifice (1er single extrait de l’album) fait exulter la salle toute  entière et je me rends compte que les paroles sont déjà sur toutes les lèvres. The Wheel ferme brillamment la marche de cette soirée étincelante et chargée en émotions.  On a trouvé le prince de l’électro ultra sensitive, renversante et bouleversante. Une expérience que je serai ravie de renouveler et partager.

 

L’album « Tremors » est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légal.

Découvrez l’intégralité des ses vidéos en cliquant ici  

www.sohnmusic.com

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