Saul Williams, Nouveau Casino de Paris

Saul Williams, Nouveau Casino de Paris
Saul Williams
C’est à un surprenant Saul Williams qu’on a eu à faire ce soir là au Nouveau Casino.
Reposons le contexte : Les seules apparitions live que j’ai pu voir de lui se résumaient à une démonstration de slam en première partie d’artistes comme Gil Scott Heron, Janelle Monàe ou en guest pour Ayo.
Du charisme, un discours et une voix qui portent mais pas franchement de quoi faire bouger la foule. En tout cas, c’était ce que je pensais avant d’entendre son quatrième album “Volcanic Sunlight” qu’il est venu présenter sur scène pour la 1ère fois. Saul Williams
Honneur donc au public parisien du Nouveau Casino, qui après s’être échauffé avec la très bonne première partie du canadien CR Every, découvre un Saul Williams barbu, au look dandy et tout en couleur (chapeau haut de forme et cape compris). Et contrairement à ce que j’aurais pu penser, ça envoie !
Pas d’introduction, Saul, accompagné de son groupe balancent directement du son lourd avec “Patience”. On comprend mieux la présence du tom bass à côté du micro quand Saul s’empare des baguettes et accompagne le batteur pour donner un aspect plus tribal à la chanson.
Il reste sur la même énergie avec “Triumph” qui fait raisonner le Nouveau Casino avec ses rythmes syncopés.

 

On sent chez l’artiste une envie de se laisser aller, de se lâcher et de vivre ses chansons en dehors du studio. La preuve avec “Dance”, sans doute le titre le plus pop de l’album où Saul se laisse désarticuler par la mélodie et invite le public à en faire autant !

Le point culminant en terme d’ambiance sera sans doute sur nerveux “List Of Demands” où le public, chauffé à bloc se laisse aussi complètement aller. Les fans de NIN en premier (repérés à leur t-shirt).

Après le sombre et menaçant titre Volcanic Sunlight, on a eu droit à un “Fall Up”  reposant et de toute beauté accompagné pour l’occasion d’un trombone.

Saul Williams

Le slam dans tout ça ? Il reste présent ici et là entre les chansons mais toujours empreint de poésie jusqu’à provoquer quelques frissons quand Saul livre A capella “Black Stacey” dans un silence quasi religieux.

Le set se termine après 2 rappels sur le très funk “Give It Up” qui transforme le Nouveau Casino en un dancefloor des années 70.

Saul Williams

Définitivement, Saul Williams est une bête de scène, inattendu, surprenant, libre, charismatique et engagé aussi bien dans ses chansons que sur scène. Un concert qui m’a complètement fait changer d’avis sur le personnage et qui figurera sans doute parmi les meilleurs de l’année.

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Photos par Olivier Hoffschir

Graphic & Web designer, amateur de dessin, de photos et de musique. Baladeur numérique sur pattes, blogueur...parfois. e-Picurien ;-)
2 commentaires
  1. Fabien de Lacheisserie says:

    Pour info, on appelle un fût de tom bass ce que vous appelez un grosse caisse! Je chipotte, mais bon, la précision ne tue personne! Très bon reportage sinon!

    J’ai toujours en tête ce fabuleux morceau de Saul Williams dans un « Uncut » de Ninja Tune: http://www.youtube.com/watch?v=m48M6mijPH8 Le bon vieux temps, quoi!

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