Rock en Seine // Day 1

Rock en Seine // Day 1

16h. La team est au complet, enfin presque (…). L’édition 2011 de Rock en Seine  peut débuter. Cette année, les festivaliers doivent passer entre les gouttes. Cependant, cela ne semble pas perturber l’affluence. Attirés par une programmation alléchante, très éclectique et prometteuse, les festivaliers sont prêts à braver les gouttes d’eau, se munir de parka et de bottes en caoutchouc pour écouter pendant 3 jours, les pieds dans la boue, les grosses têtes d’affiche ou encore les jeunes découvertes.

Herman Dune
A peine arrivée, c’est la folk d’Herman Dune qui nous accueille et nous entraine dans un grand pré, fleuri et lointain. Arborant comme a son habitude un large couvre-chef noir, sa guitare en bandoulière, le public de la scène de la Cascade, semble rêveur et apaisé par ses ritournelles, légères et un rien nostalgiques. On se croirait revenu au temps de « Woodstock», la piscine de boue en moins. C’est parfait pour débuter ce festival, je suis en mode « peace and love » !

CSS (Cansei de ser sexy)

Le groupe brésilien et déjanté a réveillé le public de la Grande Scène. Vêtue d’une tenue de matador rouge sang ou portant un masque de Batman customizé, la chanteuse du groupe LoveFoxx s’agite sur scène, presque hystétique, alors que les bulles de savons virevoltent et accompagnent les rythmes acidulés et électro/pop du groupe. Ca gesticule, ça balance, ça entraine le public et le réchauffe instantanément. C’est festif et quand le groupe joue ses tubes comme « Off the Hook», ou « Let’s make love », c’est l’apothéose le « lâcher-prise » total ! CSS c’est un peu comme un bonbon, plein de couleurs et acidulé qui explose dans la bouche. Ca étonne et même parfois ça agace mais on y retourne.

Kid Cudi

Autant le dire tout de suite, Kid Cudi était très attendu à Rock En Seine et ce n’était pas la foule massive et compacte devant la scène de la Cascade qui allait nous démentir. Pour sa seule et unique date annoncée en France, CuDi a eu la mauvaise idée d’arriver avec 20 minutes de retard et dans un contexte festival, ça ne pardonne pas. Le concert ne durera à peine plus d’une demi-heure, pendant laquelle le rappeur de Cleveland, accompagné de ses musiciens, joueront les morceaux qui ont contribué à son buzz avant de lancer, de manière presque forcée, les “tubes” que son “Memories” et “Day’n’Nite”. 2 titres à des années lumières de son talent mais qui ne manqueront pas à faire sauter la foule. Le set se terminera sur « Pursuit of Happiness » en a capella, de manière sobre et élégante.
Public trop pressant, durée trop courte, il faudra sans doute attendre une vraie date pour pouvoir juger le Kid en live.

The Kills
Sur la Grande Scène, The Kills était l’un des groupes attendus de la 1ère journée. Avec des mélodies sombres et romantiques, les guitares se font lourdes et ultra présentes… le duo ultra chic et minimaliste dans sa présence scénique fait face à une foule qui s’étend à perte de vue. Pas impressionnable, imperturbable, ils déversent un rock accidenté et noir. Alison balance nerveusement sa chevelure noire dans un sempiternel hochement de tête, alors que Jamie fait face à la foule, reste magistral et fier. Il y a dans ce groupe un truc spécial, envoûtant et venimeux, une « dark attitude » qui captive. J’aime.

General Elektriks

Il est 21h00, l’heure du grand retour en France du claviériste fou RV Salters et de sa bande de joyeux musiciens, toujours aussi charismatiques les uns que les autres. Mention spéciale au bassiste qui fera une nouvelle fois apprécier (ou pas) son improbable déhanché. On retrouve donc General Elektriks là où on les avait laissés, c’est-à-dire avec un son inqualifiable et jouissif influencé de funk, de soul et de rock électronique, tout droit sorti des claviers vintage. Le spectacle est également sur scène avec un RV toujours aussi bondissant, multipliant les pas de danse les plus déjantés derrière ses synthés. Et rien que pour ça, on a envie d’y croire à son « Summer is here », premier extrait de leur nouvel album « Parker Street ».


Damien aka Lajouve est connu pour avoir longuement écrit sur Zik4Zik.com

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