L’instant Live : PJ Harvey et John Parish au Bataclan

PJ Harvey

Les deux enfants terribles du rock anglo-saxon, PJ Harvey et John Parish, se sont retrouvés au Bataclan, les 17 et 18 mai. Ils présentaient leur dernier album « A woman, a man walked by », deux dates qui se sont jouées à guichet fermé.

Lundi 18 mai, pas un mêtre carré laissé vacant, ce soir là au Bataclan, c’est Sold Out ! Ce public est venu capter la fabuleuse alchimie, que créent ces deux musiciens lorsqu’ils sont réunis.
A 20h, la soirée débute par le tour de chant d’un jeune chanteur folk américain, Tom Brosseau.
Voix étrangement féminine et silhouette filiforme, il fait face seul avec sa guitare, à une salle qui n’a d’yeux que pour le duo. Il présente la sortie de son album « Posthumous succes », courageux et loin de se laisser démonter, il finira même sa prestation par un morceau à capella. Chapeau bas !

Après une légère attente, à environ 21h, c’est l’entrée en scène de la formation : entourée de ses 4 musiciens, aux costumes noirs et coiffés de chapeaux feutres, PJ Harvey débute par «Black Hearted Love». Ce morceau, single phare de son dernier album, est l’annonciateur d’une soirée exclusivement Parish/Harvey. Les fans de la première heure, ceux qui sont venus exclusivement pour réentendre
« This is Love » ou encore « To Bring you my love » comprennent à ce moment là, que leurs espoirs sont vains. Malgré le son de voix un peu enterré du début (sa voix est peu audible), elle envahit l’espace. Entraînée par la folle rythmique du banjo de Parish, PJ Harvey se lâche sur « Sixteen, Fifteen, Fourteen ». Le ton est donné. Sa voix, retenue sur « Chair » ou au contraire stridente sur « Living California » l’impose comme une réelle chanteuse. Pas de guitare à la main, seulement le micro.
Elle dépasse et se détache de l’icône rock qu’elle incarnait, elle prend une autre dimension.
Pj Harvey réinvente sa musique et John Parish la magnifie. Leur complicité est absolue. On se souviendra de son énergie brutale et animale sur le morceau « A woman, a man walked by », mais aussi de son excitation sur « Pig will not » où elle ne cesse d’arpenter la scène. On passe de l’euphorie à la mélancolie, de la rage à la tristesse, le temps d’un morceau, les émotions changent. Le dernier morceau interprété sur scène « April » ébranle le cœur, touche la corde la plus sensible.
Ce lundi 18 mai, j’ai passé une soirée d’une étrange beauté, littéralement envoutée par la Queen du Dorcet.

http://www.myspace.com/tombrosseau

http://www.myspace.com/pjharvey

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