Kasabian : West Ryder Pauper Lunatic Asylum

kasabian-west-ryder-pauper-lunatic-asylum

Les petits protégés d’Oasis, Kasabian reviennent avec West Ryder Pauper Lunatic Asylum, le 8 juin prochain dans les bacs. Autant dire qu’avec un titre d’album comme celui-là, il fallait taper fort ! Et bien c’est réussi ! Annoncé par le groupe, comme un concept-album psychédélique, West Ryder étonne, déroute et fait planer. Il va être difficile d’en parler dans sa globalité sans s’arrêter sur chaque morceau, tellement cet album est éclectique.

C’est  Underdog qui se charge de nous ouvrir les portes de ce nouveau monde, sur une mélodie entêtante et entrainante. Le titre est assez efficace et accroche dès les premières notes.  Puis, le groupe opère un retour en arrière sur les années acides avec Where did all the love go? et son texte hippy sur le monde actuel et ses guerres. Mais, Swarfiga se charge de briser ce qu’on imaginait entendre et nous rappelle que les Kasabian ne sont jamais là où on les attend. Cet instrumental électro psychédélique ouvre un peu plus les portes de la perception !

Soudain des guitares lourdes reprennent le dessus : Fast Fuse fait son entrée ! Pour la petite histoire, le titre était déjà connu depuis près de 2 ans par les aficionados du groupe puisqu’il était question d’un single, qui finalement ne vit jamais le jour. Mais cessons de bavarder parce que Take Aim, sans doute une des pièce maîtresse du nouvel opus, lance ses violons ! La voix de Serge Pizzorno se mélange aisément à une guitare acérée et tripante à souhait.

On ne sait plus vraiment où on est lorsque Thick as thieves, lance sa batterie. Ce titre, aussi rescapé du single Fast Fuse, est un véritable hommage aux Beatles et aux 60’s. On continue dans l’hommage puisque le duo avec Rosario Dawson (Sin City), West Ryder Silver Bullet nous rappelle les duos Gainsbourg / Jane Birkin, sur fond de musique western.  L’orchestration est une innovation pour le groupe et une merveille pour les oreilles. Nous voilà alors perdus en plein milieu du désert américain poursuivit par un Vlad the Impaler qui veut notre peau ! On retient d’ailleurs le clip interprété par Noel Fielding du Mighty Bush qui est une réussite.

Il faut se le dire, les Kasabian ont plusieurs cordes à leur arc: ils sont capables de toucher à tout et à toutes les époques du rock! Vlad vient à peine d’éteindre ses guitares lourdes que Ladies and Gentlement (Roll the Dice) vient une nouvelle fois bouleverser notre petit voyage. Les gars de Leicester nous offrent alors une nouvelle facette de leur talent qu’on ne leur connaissait pas avec cette petite ritournelle un brin mollassone. Mais à peine le morceau est fini qu’on est repartis dans une spirale hallucinogène avec Secret Alphabets, qui nous rappelle avec plaisir le premier album éponyme du groupe.  Ces pérégrinations délirantes nous entraînent jusqu’au premier single extrait de West Ryder Pauper Lunatic Asylum, à savoir Fire (sortie le 1er Juin prochain). C’est vraiment le refrain qui fait la force de ce morceau caractéristique des Kasabian: une mélodie efficace, que le public saura reprendre lors des prochains concerts. Par ailleurs, le clip de la chanson dévoilé fin avril montre le groupe braquer une banque avec pour seules armes, leur guitare et pour butin des partitions. Enfin, le groupe clôt son odyssée psychédélique avec Happiness, petite ballade qui se finit (malheureusement) par des choeurs gospels.

Petit à petit, le son baisse et on se retrouve chez nous, complètement déboussolés, avec l’impression d’avoir fait un voyage de plusieurs heures alors qu’il n’a duré que 52 petites minutes !

En disant que West Ryder était différent de leur son habituel, Tom Meighan n’était pas dans l’erreur et nous prévenait de ce qui allait nous arriver. Album ambitieux et définitivement adulte d’un groupe de pseudo petits rigolos… Ils nous ont bien eu !

 


2 commentaires

Participer à la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *