Interview // The Popopopops

Interview // The Popopopops

A l’occasion de la sortie de leur premier album « Swell » et à la veille de leur concert parisien au Divan du Monde, prévu le 28 mars, j’ai rencontré le groupe rennais « The Popopopops » pour une interview. C’est dans le cadre cosy d’un café de la rue Montmartre que le rendez-vous a été pris avec ces quatre membres : Victor (claviériste et chant), Guillaume (batterie), Vincent  (guitare) et Simon (basse et chant. Bref, quatre garçons plein de peps et de surtout de « pops » !


A peine arrivée, je découvre un jeune homme, seul, attendant un café, je reconnais immédiatement Victor, l’un des chanteurs du groupe. Après les présentations d’usage,  nous entamons une discussion sur le groupe et les grandes échéances à venir très bientôt. Voyant que la discussion se fait très facilement, je lui propose de commencer sans attendre l’interview. Les autres membres se joindront à nous au fur et  à mesure.


Gene : Comment est né le groupe  « Popopopops » ?

Victor : C’est « Pops » pour les intimes (rires). On s’est tous rencontrés au lycée, on était tous en 1ère, terminale.  On avait envie de monter un groupe tous chacun de notre côté et puis on s’est retrouvés. On a tout de suite enchaîné avec des concerts dans des bars, à Rennes jusqu’à ce moment où on a fait la Fête de la musique dans une petite salle de Rennes, le « Jardin moderne ». Ce soir là, y’avait Jean-Luc Brossard, le programmateur des Transmusicales. Il avait entendu parlé de nous et il avait envie de nous voir jouer sur scène. Il a beaucoup apprécié et nous a appelé deux mois plus tard pour nous annoncer qu’on allait faire les Transmusicales.  Ca fait partie des moments un peu clé de l’histoire du groupe.

Sur ces entre-faits, Guillaume le batteur du groupe fait son apparition… Pour la petite anecdote, le jour de l’interview, c’ était l’anniversaire de Guillaume.

 Guillaume : Le groupe existe depuis 5 ans et on a enchainé les live et les dates en France et à l’étranger.

 

Gene :  Qu’ est-ce que ces concerts vous ont apportés et en quoi, ça vous a fait évoluer ?

Victor : On a commencé directement et par le live et je ne sais si c’est pour tous les groupes comme ça, mais nous, on avait qu’un seul titre d’enregistré et tout de suite beaucoup, beaucoup de concerts… On a donc composé pour le live et on ne s’est pas demandé ce que cela allait rendre en studio…

Guillaume : Du coup, ce qui a été vraiment différent avec l’album c’est qu’entre 2011 et 2012, on a moins fait de concerts et là, on a pris le temps de plus composer pour uniquement le studio en pensant le moins possible au live. On s’est permis par exemple sur « My mind is old », de ne pas mettre de batterie pendant tout le morceau, alors qu’avant c’aurait été inimaginable avec cette logique de tournée. Mais le fait d’avoir énormément tourné et après de s’être un peu plus posé pour composer…maintenant, je n’ai plus qu’une envie c’est de repartir sur les routes et de défendre enfin l’album.

Avant, on avait rien à défendre si ce n’est notre prestation en live. Les gens ne nous connaissaient pas. Pour une fois, y’aura des gens qui auront écouté notre musique et qui viendront nous voir parce qu’ils connaîtront nos morceaux. C’est toute la différence.

 

Gene : Quelle dimension, allez-vous donner à vos prochains live ?

Victor : On a toujours voulu avoir un live très généreux et communicatif avec une énergie rock. Ca, c’est vraiment l’identité du groupe et on ne peut pas le perdre. Avec cet album, on essaie de cultiver quelque chose de plus élégant et de plus mature.

Guillaume : Je pense que du coup, notre live est plus temporisé et on prend plus le temps, comme sur des compos comme « My mind is old » ou encore « Hypnotise me » qui sont plus calmes. En live, on n’a pas voulu adapter la chanson calme en super énergique. On a voulu conserver ce côté un peu plus planant mais forcément, on a un peu réadapté tous les morceaux pour leur donner plus de puissance et plus générosité.
On a vraiment beaucoup bossé depuis qu’on a fini d’enregistrer l’album pour le réadapter en live. On ne voulait absolument pas de bandes (c’est quand tu mets un ordinateur, et tout ce que tu ne peux pas jouer, tu le balances en playback). Nous, on a voulu tout réadapter. Y’a un gros travail de réarrangements et on a hâte de montrer ça sur scène.

 

Gene : Pour élaborer votre 1er album, « Swell »,  avez-vous fait appel à des collaborations particulières ?

Victor : Après l’EP, on a très vite enchainé sur l’album. Pour l’EP, on avait travaillé avec un anglais qui s’appelle Tom Peters (The Klaxons). On a donc vraiment décidé de continuer à travailler avec lui. Il s’est même beaucoup plus investi car pour l’EP, il était intervenu à la fin du processus alors que pour l’album, il est venu dès le début, à l’enregistrement. Il est même venu en France. Il a passé tout l’été avec nous, deux mois en tout, 7J/7. Ce qui était bien, c’était de pouvoir travailler avec la même équipe, celle qui connaissait vraiment bien l’histoire de l’EP. On a aussi beaucoup travaillé avec notre ingénieur son,  Michäel Declerck qui est un peu le 5ème membre du groupe, celui qui fait notre son en live.

Guillaume : Sinon, sur l’EP, on avait travaillé avec Gaëtan, le chanteur des Pony Pony Run Run. Du coup, sur l’album, on s’est un peu plus éloigné de ce côté très pop. Même s’il reste encore quelques chansons qu’on retrouve. J’ai beaucoup appris, en  matière d’arrangements et surtout, comment « grossir » une chanson en rajoutant des petits éléments,  même des percussions.  On a appris plein de choses avec lui et c’était très enrichissant. Pour finir, on a fait mixer notre album par Maxime le Guil.  C’est un jeune parisien qui a travaillé avec Camille et Joey Starr au Studio +30. Sur le mixage, il a pris énormément de liberté… il a même enlevé des parties batterie à des endroits (rires). Nous, on était assez ouverts à ça et puis, on a été très contents du résultat final.

Victor/Guillaume : On voulait vraiment quelqu’un qui puisse donner une patte globale à tout ça sans parti-pris…Maxime n’hésitait pas même à décaler des parties pour pas qu’elles ne soient parfaitement ensembles pour donner un peu de charme. Prendre des prises qui ne sont pas absolument parfaites ou des prises qu’on avait enregistré et qu’on ne comptaient pas mettre beaucoup en avant. Quand y’avait des moments un peu bizarres, il les mettaient super forts… Y’a notamment un solo de clavier sur « Cross the line » où il l’a mis à fond. C’est un peu comme un gros solo de Guitar Hero, sauf que c’est fait sur un « Keytar », un clavier que tu portes comme une guitare. C’est un mec qui a enregistré ça en deux prises. On a enregistré un petit bout de l’album à Nantes, dans un endroit qui s’appelle le « Garage hermétique » et le mec qui tient le studio, Nicolas est un passionné de guitares électriques. A la base, on ne voulait pas de solo. Finalement, il n’a fallu que trois prises. Au mixage, on ne voulait pas forcément le mettre ou pas fort et lui, il a choisi de le mettre. Du coup, ça rend vraiment bien et ça donne un super cachet à la chanson.


Gene : A quelques jours de la sortie de votre 1er album, vous êtes dans quel état d’esprit ?

Victor : Comme on n’est pas attendus sur cet album, évidemment on a toujours nos fans et on est toujours surpris d’être autant suivi sur les réseaux sociaux. Mais on n’est pas en mode, c’est l’autoroute et on va cartonner. Donc moi perso, c’est un peu l’ascenseur émotionnel, je me réveille parfois un matin, en me disant que c’est gagné et un autre matin, c’est fini, on n’y arrivera jamais.

 

Gene : En tant que groupe de live, pour vous quel est le groupe qui vous a particulièrement surpris sur scène récemment ?

Guillaume : C’est un groupe français, Isaac Delusion chez Cracki Records. Un groupe a mi-chemin entre le dernier album de Radiohead et Anthony and the Johnsons. C’est plutôt calme mais pourtant en live, y’a quelque chose qui se crée. On avait joué avec eux au Trabendo.

Victor : Moi c’est des petites gonzesses qui viennent de L.A., Haim. Je les ai vus en live sur le web  avec le titre « Let me go ». J’invite tout le monde à voir cette vidéo. C’est du super rock à l’américaine, ultra impressionnant.

 

Gene : A quoi vous rêvez maintenant ?

Victor / Guillaume : On a hâte de partir en tournée et de rencontrer le public, en province et si possible à l’étranger. Comme le disait Guillaume, c’est la première fois qu’on peut défendre notre album face à notre public.

 

Visuel Swell

L’album « Swell » sortira le 25 mars 2013.

Rendez-vous le 28 mars au Divan du Monde pour leur concert parisien, à ne pas rater !

Retrouvez toutes dates de leurs concerts sur  www.thepopopopops.com

 

Aime écouter, voir, écrire mais avant tout, aime partager.
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