Festival MaMA, Part. 1 // Soirée @ Le Divan du Monde

 Au-delà des rencontres interprofessionnelles, le MaMA festival c’est aussi et surtout un festival qui a offert plus d’une centaine de concerts du 16 au 18 octobre. De Pigalle à Montmartre, les rues ont grouillé de festivaliers et les salles de concerts ont fait salle comble. Devant la richesse de la programmation, il m’a été difficile de faire un choix. Du Dandy au Divan du Monde en passant par la Boule Noire, c’est sûrement grâce à l’appli du MaMA (dont je me suis servie comme d’une boussole), que je suis partie à la rencontre de nouveaux artistes, promis, j’en suis sure, à un brillant avenir…

 

Laura Jansen @Le dandy – 17 octobre 2013

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Crédit photo : Heidi Ross

C’est au Dandy que ma soirée débute, poussée par la curiosité de découvrir sur scène, Laura Jansen, une chanteuse mi – américaine, mi – néerlandaise, qui réside aux Pays-Bas. Après, un premier opus intitulé «Bells », sorti en 2009, Laura Jansen a présenté en exclusivité son tout nouvel album «Elba » auprès du public parisien. C’est à l’étage du Dandy, dans un cadre cosy et un rien intimiste que le concert se déroule. Le clavier est drapé d’un voile blanc et quelques voilages ornent la scène. Installée derrière son clavier, la jeune femme délicate et gracile, charme l’auditoire de sa voix cristalline. Elle est accompagnée par une batterie et une guitare. Avec ce trio, les mélodies initialement pop prennent alors une dimension plus retenue, plus profonde et essentielle grâce à cette version unplugged. A l’instar de « Golden » épuré, la voix de Laura s’envole. Son univers poétique et onirique, se révèle. Aux premiers accords de « SmallTown (Come Home)», sa reprise du célèbre morceau des années 80, de Jimmy Summerville et des Bronski Beat, je me dis qu’elle est audacieuse et qu’elle aime s’aventurer là où on ne l’attend apparemment pas. Elle prend du plaisir et son énergie est communicative.  Elle irradie. Après une grosse demie heure, le set s’achève. J’en aurais sûrement écouter un peu plus… je l’avoue.

L’album « Elba » est sorti depuis le 14 octobre en France.

http://www.laurajansen.com

https://twitter.com/LauraJansen‎

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Aussitôt le concert terminé, me voilà en route pour le Divan du Monde et la soirée Uni-T Night avec un plateau très, très alléchant et terriblement dansant. J’arrive malheureusement trop tard pour voir le premier artiste de la soirée, Nick Mulvey.

 

Saint Michel @Le Divan du monde – 17 octobre 2013

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 Quand Saint-Michel entre sur scène, on est tout de suite submergé par une pop électro sensuelle et aérienne. Les sonorités synthétiques se mélangent à la pureté d’un saxophone en live. Saint-Michel distille une pop solaire, euphorisante.

Porté par le duo versaillais (oui encore un !) composé de Philippe Thuillier (chant/) et Emile Laroche (guitare), Saint-Michel est tout juste à l’aube de son succès. Renforcé sur scène par un bassiste, un saxophone et un batteur, le groupe dégage une puissance scénique sans pareil. Il est difficile de résister plus de 5 minutes aux chants des sirènes et très vite, le public s’abandonne aux dieux de la danse et de la décadence. La voix de Philippe flirte sans complexe avec les aigus et va se hisser bien haut. Sa silhouette d’adolescent chétif, ondule et dégage une énergie communicative.

Un doigt sur le clavier, un autre sur les cordes de la guitare, Philippe et Emile mènent la danse et on a comme seule envie, celle de se laisser aller et glisser dans cette pop élégante et sexy. Leur univers musical n’est pas sans rappeler Phoenix mais la comparaison s’arrête là car Saint-Michel à sa propre empreinte musicale. Avec « Tokyo », le groupe réaffirme son amour pour le pays du soleil levant et on se plaît à voyager avec eux, rien qu’en fermant les yeux.

 

 

Comme pour élargir leur palette sonore, le groupe fait un petit écart musical et Philippe fait fort de nous prévenir : « Aussi improbable que cela puisse paraître, on va vous faire du blues ». Je corrige c’est un blues revu par Prince avec un zest de groove. Le mélange est osé mais tout semble leur réussir. Le set s’achève sur la pop planante et euphorique du morceau « Katerine ».  En 45 minutes, Saint-Michel tout en séduction, arrive à s’imposer comme un groupe sur lequel il va falloir compter et dont on va entendre beaucoup parler.

Le chanteur prévient en toute fin de concert que leur premier album sera dans les bacs à partir du 21 octobre et que le nouveau clip « Would you stay » est plutôt sexy-coquin. Que de promesses… On ne s’en lasse vraiment.

Saint-Michel en tournée :
– 26 Octobre : Nantes / Le stéréolux (1ère partie de Sébastien Tellier)
– 31 Octobre : Rennes / L’étage (1ère partie de Sébastien Tellier)
– 9 Novembre : Paris / Festival des Inrocks @ la Boule Noire
– 17 Novembre : Chelles / Les cuizines (avec Owlle)

Album disponible depuis le 21 octobre : « Making Love & climbing »

https://twitter.com/saintmichelband

Saint Michel sur Facebook

 

Owlle @ Le Divan du monde – 17 octobre 2013

Lauréate des Inrocks Lab en 2011, Owlle a sorti un premier EP l’année dernière. Après quelques mois de studio et un premier album dont la sortie est prévue en janvier 2014, la belle rousse remonte sur scène pour éprouver quelques uns de ces nouveaux titres et nous montrer ô combien la chrysalide s’est muée en un beau papillon.

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Quand Owlle s’avance sur scène, on est tout de suite captivé. Silhouette longiligne, longue chevelure rousse, Owlle est purement magnétique. On la croirait tout droit sortie du 5ème élément de Luc Besson. Seule sur scène avec un musicien, à la fois au clavier et aux percussions, Owlle déverse dès le premier titre une pop électro bouillonnante et tourbillonnante. Les lumières de la salle se font alors plus discrètes et laissent la place aux lasers qui transforment en un clin d’œil le Divan du Monde en club électro.

C’est tout en retenu et avec un peu de distance que Owlle aborde le public et débute son set. Progressivement, la chanteuse se libère et portée par la rythmique frénétique de ses mélodies, laisse s’exprimer sa voix de diva. Je ne peux m’empêcher de la comparer à la grande Florence Welch (Florence and the Machine). Les titres aux douces sonorités synthétiques, très 80’s, extirpent progressivement l’audience de sa torpeur à l’instar de « Free » ou encore « Disorder ».

 

Alors que tout se passait pour le mieux, un petit incident technique (pas de retour son pour Owlle) vient interrompre le début d’un titre. Un léger agacement et surtout une impatience se lit sur le visage de la chanteuse, dictés par l’envie d’offrir ce titre au public de la meilleure façon et surtout pour la première fois. Elle s’y reprend donc à deux fois, sans que le son soit totalement satisfaisant mais qu’importe !
Owlle est impétueuse comme ses chansons, une lave en fusion et ses titres électriques reposent sur la puissance des percussions dont elle joue elle-même sur scène. Aux premières mesures ultra-dansantes de « Ticky Ticky », le public réagit et se fait harponner par le rythme entraînant du morceau.

Bref, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de cette tornade techno-pop qui à coup sûr, va nous faire débuter l’année 2014, sur les chapeaux de roues.

www.owlle.com

https://twitter.com/Owlle

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Spitzer @ Le divan du monde – 17 octobre 2013

Pour finir la soirée en beauté, quoi de mieux que de finir avec un bon set électro servi par un tandem lyonnais, Spitzer. Complices, les frères Bregere mixent à quatre mains, des beats pesants et oppressants. Ils cultivent l’art des ruptures rythmiques. Spitzer déverse une électro fine et ciselée comme un diamant.

Autant dire que ces deux là, derrière les platines, ils ne font pas dans la figuration. Les sonorités sont crasseuses et terriblement efficaces. Le set est explosif, l’ambiance monte crescendo.

A l’instar de cette bouteille et de ce verre, négligemment posés sur le rebord de la scène, qui bougent frénétiquement aux pulsations des bpm comme pris d’une crise d’épilepsie.

Dommage que cela se finisse aussi tôt car j’avoue, j’aurais bien continué et prolonger ce set enflammé.

Leur premier album « The Call » est disponible depuis le 11 aout chez InFiné.

www.spitzer.fr/

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