Presque 30 ans après sa formation, Depeche Mode offre un 12e album studio. J’avoue que lorsque est arrive le moment où je me suis posé pour écrire cette critique, j’ai cru devenir schizophrène.
En effet une partie de moi avait envie d’écrire « lorsqu’il se vautre dans l’angoisse en pleine période de création que le trio offre ses meilleures œuvres » ou encore « Les arrangements de Gore, froids et imprévisibles, pourraient inscrire haut la main Sounds of the Universe dans la catégorie d’album génial ». Mais voila… La réalisation du Britannique Ben Hillier, qui avait travaillé sur Playing the Angel, le précédent DM, mais aussi sur Think Tank de Blur et Some Cities de Doves, est plus sombre et sale que mélancolique ou romantique, et c’est bien comme ça que je définirais un « bon vieux » Depeche Mode.
Alors c’est sure ici fini donc les hits pop mielleux de la période Exciter (et tant mieux). Le disque est tissé de sonorités surprenantes, inattendues, atonales ou discordantes. Les guitares sont à l’avant-plan, les synthés, stridents et les basses, saturées. Si bien qu’on pense à Fischerspooner ou Felix da Housecat. En somme, je ne suis pas du tout convaincu que la griffe de Hillier sert l’univers de DM. Les fans du « bon vieux » seront tout de même heureux de se mettre In Chains, Wrong, In Sympathy et Miles Away/The Truth Is sous la dent.
« hits pop mielleux de la période Exciter » : on a écouté le même album là ?
DM are the last giant.
Bon album même si pas évident de prime abord (comme d’hab et c’est tant mieux!).
Les trésors que sont Fragile Tension ou Peace se déguste sur la longueur.
J’ai eu en effet le même genre de réaction que vous à la première et à la deuxième écoute.
Et je dois bien avouer que j »ai du me forcer un peu pour augmenter le nombre d’écoutes ;-).
Mais ça vaut la peine. On « apprivoise » cet album un peu à la fois. Je remarque que je me lasse souvent tres vite des albums que j’aime à la première écoute. PAr contre, ce DM va durer.
Au fait, perso, je trouve que cet album est assez proche d’Exciter dans l’esprit des compositions. Mais on est effectivement loin de la période « hits pop mielleux » de la période Music for The Masses – Violator ;-).
Commentaire
Je suis content de constater que je ne suis pas le seul à trouver qu’Exciter est loin du mielleux, et je crois qu’il reste peut être l’album le plus « expérimental » de Depeche Mode (enfin, peut-être pas, mais bref).
Cet album-ci, par contre, me semble bcp plus pop que les deux précédents, et ce malgré « Wrong » assez exceptionnel. Je reste donc en attente de plus d’écoute avant de me prononcer définitivement, mais je doute que je puisse vraiment apprécier ce nouvel opus de DM
comment comparer ce dernier opus à music for the masses-violator ???
y’a plus de 30 ans entre les 2!! ce qu’on appelle aujourd’hui pop mielleuse était à l’époque jugé comme du grand DM et pour ma part, ils ne m’ont jamais déçue, ils ont su évoluer avec leur temps et toujours proposer qchose de nouveau. J’adore le dernier aussi, il est bon, à sa façon, ancré dans son époque. Steph de masique(point)com
Fan depuis 1984, je trouve Sounds of the universe un album faiblard. Porté par un single d’anthologie (Wrong), il ne peut cacher d’une part les limites de Ben Hillier, d’autre part celles d’un Martin Gore qui s’essouffle un peu.
EN nréalité, le groupe, et on peut le comprendre, joue la carte du confort: un producteur facile d’accès, qui met de l’huile dans les rouages et qui emballe les sessions d’enregistrement dans la douceur.
On est loin des albums montstres créés dans la douleur (1986 Black Celebration et 1993 Songs of faith) mais qui, artistiquement, ont frappé l’imagination.
Exciter, je comprends que certains le rejettent. C’est pourtant une belle collection de perles et la production, qu’on aime ou pas, est soignée. Chez Hillier, il y a un parti-pris de grossir le trait qui est, comme le dit tb l’auteur de cet article, contraire à la nature de DM.
Bises à tutti