Benny Sings – Art

Transporté… Dès les premières mesures et jusqu’aux dernières notes, on est transporté par les mélodies chill out du dernier album de Benny Sings. C’est un tourbillon de morceaux iconoclastes et rafraichissants, savamment arrangés. Et pourtant, l’album ne souffre aucunement d’incohérence.

L’album s’ouvre sur le très dansant Big Brown Eyes, Ô combien plébiscité par les oreilles averties. Sings a un sens suraigu du groove (Honey Bee) et il l’avait déjà prouvé avec Benny… At Home, album soul et jazzy sorti il y a déjà quatre longues années. Avec Art, il entraîne à nouveau les amoureux des pas de danse à virevolter, tels des palmiers qui s’agitent sous le passage d’une suave brise électro. L’album est un carrefour où se côtoie les Bee Gees, General Elektriks, The Whistest Boy Alive et Just Jack. Alors que Realize lorgne carrément vers une trip-hop aux accents soul et que Dreams montre l’attachement de Sings aux sonorités jazzy, le très surprenant One II prouve  que le compositeur hollandais ne s’interdit rien et qu’il est aussi capable de délivrer des morceaux funky house pêchus délicieusement imprévisibles. Each other brille de l’éclat d’une pépite discoïde, terriblement sensuelle, avec sa basse bien frappée, une guitare qui décoche des riffs catchy, une batterie toute en finesse, un clavier vintage et cette voix suave… Une voix qui semble si familière, puisqu’elle n’est pas sans rappeler celle d’RV Salters (General Elektriks) ou celle de Just Jack : même couleur vocale, même douce légèreté un tantinet nonchalante qui caresse les mots (All we do for Love, Downstream).

Art est un album lumineux, généreux qui s’écoute en boucle, à toute heure du jour et de la nuit.

Benny Sings, Art,  chez Dox Records

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